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Tous les plaisirs du monde

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21 décembre 2008

96ème, une, dernière...

Toutes les bonnes choses ont une fin. Et vous l'aurez constaté, ce blog est passé par là. Deux mois sans un mot, sans une photo... Plus vraiment d'inspiration, plus vraiment d'envie, plus vraiment de plaisir. Or franchement, pour un endroit où on était censé le célébrer, ce plaisir, ça l'aurait fichue mal de faire ça à reculons, en se forçant. Il valait mieux s'arrêter là, non ?

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Pour autant, soyez rassuré, je ne suis pas en dépression. Ni les conditions météo, ni la dégringolade de la Bourse, ni les retards incessants de mon TGV quotidien n'ont eu raison de mon moral. Des plaisirs dans ma vie, il y en a toujours autant qu'avant, peut-être même davantage (vous me l'avez assez entendu dire, depuis que ma famille est composée de l'épouse parfaite et du bébé idéal). Et pour le reste, je ne suis pas en reste. Je veux parler des bonheurs culinaires, culturels, liés aux voyages, aux voitures, au sport (euh, le sport à la télé, hein, faut pas pousser quand même, je ne vais pas non plus vous dire que je me suis mis à faire de l'exercice)... Vous me direz, peut-être que je devrais, finalement, me bouger un peu. Pas assez de résistance à l'effort, ces derniers temps. Faut dire que j'avais présumé de mes forces à la création de ce blog, en imaginant qu'on pouvait tenir en haleine une horde de fans en postant un sujet à la fois passionnant et rigolo tous les jours. Eh bien non. Objectivement, c'est impossible, on finit bien plus tôt que prévu par tourner en rond, quant aux fans, c'est bien normal, ils ne vont pas non plus se connecter 10 fois dans l'heure et commenter chaque article...

Bref, il fallait tourner la page. Vous laisser avant de vous lasser. 96 messages, plus 70 sur La vie MG B, c'est pas si mal en deux ans de bons et loyaux services sur la Toile. En revanche, je ne pouvais pas m'en aller sans vous avoir remerciés, tous et toutes, pour vos visites et vos commentaires. Tout ce que vous avez pu me dire, tant sur l'un que sur l'autre de mes blogs, tous ces noms  inconnus qui sont ensuite devenus familiers, voire amicaux, tous ces échanges que cela a pu générer... tout cela m'a donné la preuve que le net est vraiment un sacré moyen de partager ce qu'on aime.

C'est ce partage que je vous souhaite de continuer à vivre, en continuant de lire, ailleurs, les confidences de gens comme moi. Et qui sait si vous n'y croiserez pas un jour mon pseudo !

Excellentes fêtes de fin d'année. Et à plus tard peut-etre...

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14 octobre 2008

Un bib pour adultes

Depuis combien de temps madame Croco et moi n'avions pas passé une journée ensemble ? Je veux dire, en amoureux, rien qu'elle et moi. Sans progéniture (au demeurant charmante mais un peu accaparante sur les bords). A quand remontait notre dernier déjeuner en tête à tête à une table renommée ? Bon, peu importe. Au diable les calculs, l'essentiel est que la journée d'aujourd'hui restera dans les mémoires. Pendant que notre Martin séduisait ses nouvelles copines à la crèche, nous nous sommes offert un nouveau lauréat du "Bib gourmand" Michelin.

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Tout comme "Les linottes gourmandes" et "La Deuvalière" - déjà testée sur ces pages - "La maison tourangelle" mérite tout le bien que nous avions pu lire à son sujet sur les sites spécialisés. Un cadre très agréable, une déco minimaliste et de bon goût, un service impeccable mais tout sauf ampoulé... Le meilleur, vous vous en doutez, est évidemment dans l'assiette, présenté harmonieusement et dans des proportions plus que généreuses (rien à voir avec la Nouvelle Cuisine). Je crois, à titre d'exemple, n'avoir jamais dégusté de filet de boeuf aussi tendre et goûteux que celui qu'on m'a proposé aujourd'hui !

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Toute aussi raisonnable est l'addition, une divine surprise lorsqu'on compare aux équivalents parisiens de ce genre d'adresse. Mention spéciale pour l'apéritif maison, mélange tout en finesse de mandarine et de pétillant local. Le genre d'endroit dans lequel on aimera revenir, avec la famille et/ou les amis. Un bib, ça se partage !

La maison tourangelle, route des grottes pétrifiantes, 37510 Savonnières. Menu à 26 euros pour entrée, plat et dessert. Carte des vins très diversifiée et à prix serrés.

5 octobre 2008

Haro sur les grilles !

Vous savez quoi ? Demain soir, je serai riche. Mais attention, pas juste riche pour m'acheter le dernier coupé à la mode, ou même pour le loft avec terrasse que j'ai vu dans la vitrine d'une agence immobilière tout à l'heure. Non, riche. Vraiment riche. Millionnaire, quoi. A la tête d'un pactole qui mettra à l'abri du besoin toute ma famille pour plusieurs générations. Et vous savez pourquoi ? Parce que je vais gagner au loto.

Et donc oui, je vais jouer. Aller au bureau de tabac retirer un bulletin, cocher mes numéros, faire valider la grille, et enfin attendre l'heure du tirage pour le regarder à la télé. Oui, jouer. Moi qui ne joue jamais, d'ordinaire, habitué à constater que lorsque je m'en remets au hasard, au pur hasard, ce dernier ne m'est jamais favorable. Machines à sous, tickets de tombola, piochages de lettres dans un sachet de Scrabble... C'est comme ça depuis que je suis né. Sans être quelqu'un de franchement malchanceux dans la vie (loin de là), j'ai pu vérifier que même quand ma probabilité de gagner est d'une sur deux, ça ne tourne jamais de mon côté.

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Pourtant je répondrai présent demain, jour de la mise en place d'un nouveau système pour le plus célèbre et le plus lucratif business de la Française des Jeux. Des cagnottes plus grosses, des gains plus fréquents et plus de jours de tirages dans la semaine, voilà le "package" annoncé à grand renfort de pub sur toutes les chaînes. Et pour couronner le tout, on pourra commencer à toucher à partir de 2 numéros au lieu de 3. Ah, bah c'est sûr, avec ça, on est tous certains de se payer un voyage aux Maldives ! Revers de la médaille, la mise initiale sera plus élevée qu'aujourd'hui et il ne subsistera plus qu'une chance sur 19 millions (contre 14 aujourd'hui) de décrocher le pactole suprême.

Mais peu importe, puisque de toute façon il sera pour moi, ce pactole. Sincèrement, depuis le temps que je reste spectateur, que je laisse les autres s'enrichir sans broncher, il me semble parfaitement normal d'avoir ma part du gâteau. Et puis ce sera tellement bon de me pointer en slip et chaussé de palmes dans un Comité de Direction de ma boîte, pour entonner "Au revoir Président" !

Quoi, je rêve ? M'en fous. Dites ce que vous voulez, demain soir, je suis riche...

27 septembre 2008

Karmann et moi

Tout cinéphile a ses préférés. Acteurs, réalisateurs, scénaristes ou même compositeurs, il n'est pas rare qu'on aille voir un film simplement sur leur nom. Peu nous importe de connaître le sujet abordé ou l'avis des critiques, ce qui compte c'est que le truc soit "de lui, avec lui, par lui". Evidemment, parfois on est déçu. Parce que qu'on attend toujours plus de quelqu'un dont on admire le travail. Mais on ne regrette jamais d'y être allé, de l'avoir voulu sans détour. Et quand on ressort de là enthousiaste, la banane jusqu'aux oreilles, attendre le suivant est presque une épreuve.

Je crois avoir déjà affiché ici ma liste de favoris (au moins en partie). Eh bien elle vient de s'enrichir d'un nouveau nom : celui de Sam Karmann. Voilà quelqu'un qui, sans faire de vagues, trace sa route avec beaucoup d'adresse. Accompli depuis longtemps en tant que comédien, notamment dans la bande Bacri-Jaoui (on se souvient, entre autres, de sa prestation exemplaire dans "Cuisines et dépendances"), c'est probablement derrière la caméra qu'il laissera son meilleur souvenir à ses fans. Ce n'est pas tous les jours qu'un réalisateur français obtient une Palme d'Or à Cannes et un oscar à Los Angeles ! Sam Karmann l'a pourtant fait, en 1992, avec un savoureux court-métrage : "Omnibus". Quant à ses 3 longs-métrages, ce sont de vrais concentrés de talent. J'avais beaucoup apprécié "La vérité ou presque" (2007), adoré "Kennedy et moi" (1999) ; avec le visionnage, hier soir, du DVD de "A la petite semaine", mon engouement  a atteint des sommets...

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Karmann a une qualité essentielle : il sait magnifiquement s'entourer. Son casting est toujours parfait, à tel point qu'après le générique de fin, on serait bien incapable de trouver quels autres comédiens auraient pu remplacer ceux qu'il a choisis. Dans "A la petite semaine", impossible de substituer quiconque à Gérard Lanvin dans le rôle du malfrat fatigué par ses mauvais coups et qui ne rêve que de décrocher. Impossible que ce doux rêveur amoureux de théâtre, fier et gauche à la fois, ne soit pas incarné par Jacques Gamblin. Impossible que Clovis Cornillac ait dû laisser passer son personnage de loser complet, insupportable tête à claques, macho et faux-derche à temps plein. Les trois crèvent l'écran, dirigés tout en subtilité au milieu de seconds rôles impeccables.

Le film est drôle, enlevé, tendre et grave à la fois. Caméra à l'épaule et mouvements souvent saccadés, peu de plans fixes, pour coller à l'atmosphère speed et désuète d'une banlieue de copains, de petites arnaques à l'ancienne, de dettes d'honneur et de verbe haut. Audiard n'est jamais loin dans les dialogues, la gouaille et les expressions des buveurs de demis sentent le "vécu". D'ailleurs, l'histoire n'a rien d'une fiction totale, elle est inspirée de la vie de Désir Carré, co-scénariste et interprète d'un rôle - comme tous les autres - très attachant.

C'est un pur bonheur que de regarder un film comme "A la petite semaine", et plus encore d'enchaîner avec le making of, les scènes commentées, l'interview des comédiens, tous ces bonus que nous offrent aujourd'hui les DVD. Un pur bonheur de pouvoir partager les idées d'un homme, ses choix, ses réflexions, sa vision d'un certain cinéma. Sam Karmann est quelqu'un qui donne envie d'aimer le 7ème art, de voir, et surtout de revoir des films. Largement assez pour figurer parmi mes préférés.

"A la petite semaine", de Sam Karmann. Avec Gérard Lanvin, Jacques Gamblin, Clovis Cornillac, Florence Pernel, Etienne Chicot... Sorti en salles en 2003, disponible en DVD chez Studiocanal.

21 septembre 2008

Vous en reprendrez bien une autre ?

Il est parfois des surprises, bonnes ou mauvaises, que l'on interprète comme un signe du destin. Un message venu de "quelque part" pour nous signifier qu'on a eu raison ou tort de prendre une décision. Bref, nous inciter à faire comme ci ou comme ça. Et je ne sais pas si vous avez remarqué, mais ces trucs-là arrivent généralement quand on ne les attend pas, mais alors pas du tout...

Je croyais pourtant l'affaire classée depuis cette semaine. Non sans amertume, certes, mais refermée pour de bon. Je m'étais fait à l'idée : la MG n'aurait finalement pas de remplaçante. Des semaines de recherche sur le net, la presse spécialisée, dans les cercles d'amateurs en tous genres. Des semaines à tenter de concilier tous les éléments du cahier des charges. Sécurité, puissance, confort, espace, ligne... le tout dans un budget raisonnable. Bon, j'avais essayé, ça n'existait pas, fin de l'épisode. On n'allait pas non plus en faire un fromage ! Et il y aurait à l'avenir bien des occasions de se faire plaisir, même sans ancienne à bichonner.

Seulement voilà. Hier soir, pendaison de crémaillère chez une cousine du Croco, non loin de Clisson en Loire-Atlantique. 80 personnes dans le jardin, en train de siroter l'apéro local. Je me retrouve avec l'un des convives, lui-même en ménage avec une autre cousine, dont j'apprends qu'il a été carrossier dans une autre vie et qu'il se passionne aussi pour les ancêtres à 4 roues. S'ensuit une joyeuse discussion sur les meilleures opportunités d'achat, les véhicules les plus solides, les bonnes adresses à connaître. Thomas me félicite sur le choix de la Volvo Amazon et compatit lorsque je lui dis que j'y ai renoncé, car en bon état elle est vraiment chère. Ce qui ne m'empêche pas de repartir de la soirée, le coeur léger, remonté comme un coucou suisse et confiant à Aurélie : "On va quand même continuer à la chercher cette Volvo, tant pis s'il faut se serrer un peu la ceinture"...

La nuit est étrange. Nous sommes à l'hôtel. Martin, en panne de repères dans son lit parapluie, nous réveille plusieurs fois. Je me rendors plus ou moins bien à chaque fois, avec des images familières en tête : capots moteur ouverts, voitures alignées sur une pelouse... Eh oui, j'y avais pris goût à ces réunions du dimanche, entre passionnés...

Réveil, douche, petit déjeuner. Nous voilà sur la route de Nantes où nous avons rendez-vous avec des amis pour un brunch. Quelques kilomètres seulement et nous tombons sur... un rassemblement d'anciennes ! Les unes derrière les autres, prêtes à bondir pour ce qui semble être un rallye de club. Une magnifique Jaguar XK ouvre le bal, suivie par des Citroën Traction, plusieurs Peugeot 202, et - coup au coeur - le clône parfait de notre chère MG B ! En un regard, nous nous comprenons : nous sommes en avance, hors de question de laisser passer une occasion pareille d'en prendre plein les yeux pour pas un rond...

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Dix minutes suffisent à faire ressurgir toutes nos envies. Non seulement les voitures sont magnifiques, superbement restaurées et entretenues, mais surtout leurs propriétaires ont l'air tellement bien, rassemblés autour du café chaud ! Tellement heureux à l'idée de la balade qu'ils vont faire sous un soleil éclatant, probablement sur la route des vignobles du coin... Non, ce n'est pas possible, je ne peux pas renoncer aussi facilement à tout ça !

Il y aura une suite à la vie MG B. Cette fois, c'est sûr. Merci pour le signe, le message est reçu.

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13 septembre 2008

Un père et passe...

La léthargie qui entoure ce blog depuis quelques semaines est probablement la chose que je redoutais le plus lorsque je l'ai créé. Echaudé par mon expérience avec  La vie MG B, mon premier blog qui, limité à un seul sujet, s'était mis rapidement à tourner en rond, je m'étais dit que j'aurais moins de pannes d'inspiration en ratissant plus large. Culture, sport, gastronomie, voyages... La palette était effectivement étendue. Mais force est de constater que ça n'a pas suffi pour que, spontanément, chaque jour, l'envie de noircir des lignes, de déballer mes états d'âme sur tout et n'importe quoi supplante tout le reste.

D'abord, tout n'est pas matière à prendre du plaisir. Il y a des moments où on a davantage envie de râler qu'autre chose. Et même sans qu'il soit besoin de s'énerver. Des films qui nous déçoivent, des restaurants qui nous laissent sur notre faim, des Grands Prix de F1 où personne ne dépasse personne, des paysages qui ne cassent pas des briques... combien y en a-t-il pour un seul qui nous fasse vraiment de l'effet ?

Non, définitivement non, tout n'est pas bon à raconter ici. Et ce qui est bon, eh bien... je le garde pour moi, ma famille, mes proches. On peut tout partager, mais pas avec n'importe qui. Ainsi, pendant que ces pages restaient cruellement vierges de nouveauté, le blog que j'ai créé à la naissance de Martin s'enrichissait, lui, très régulièrement, de photos et de textes. Ceux auxquels j'ai donné une habilitation pour venir l'y voir grandir l'ont constaté : si quelque chose m'inspire en ce moment, c'est bien mon fils.

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Alors voilà, c'est dit. La paternité change la vie, oui. Change les priorités, les envies, les façons de faire. Depuis que je suis père, un certain nombre de choses passe à la trappe. Plus ou moins définitivement. Qu'on se rassure, je n'abandonne pas ce blog pour autant. Je ne lui fais pas non plus prendre une autre direction, je ne supprime ni n'ajoute rien à mes rubriques. Mais je demande juste à mes (rares) lecteurs inconnus, ceux qui ne savent rien d'autre de moi que ce que raconte ici, d'être un peu indulgents. De m'accorder le droit au silence. Celui que je me suis octroyé, il y a 5 mois, quand j'ai basculé dans le camp des papas.

28 août 2008

Georgia on my mind

Dans la série "Y a pire ailleurs", les citoyens américains nous offrent encore une bonne tranche de rigolade aujourd'hui... A lire l'article de la journaliste Maud Descamps, publié hier sur le site de LCI et que je reproduis in extenso ci-dessous, on comprend beaucoup mieux comment George W. Bush a pu être élu... Amusez-vous !

Alors que le conflit qui oppose la Russie et la Géorgie fait la une de tous les journaux depuis deux semaines, des citoyens américains font part de leur inquiétude sur le forum Yahoo Answers. Quelques internautes, dont les connaissances en matière d'actualité et de géographie sont à revoir,  se demandent comment le président Bush a pu laisser des troupes russes entrer aux Etats-Unis et envahir l'Etat de Géorgie sans réagir. En effet, la Géorgie n'est pas seulement un pays situé sur la côte est de la mer Noire mais aussi l'un des cinquante états des Etats-Unis dont la capitale est Atlanta.

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Ainsi, sur le forum, Kevin ne comprend pas « pourquoi les Etats-Unis regardent les Russes envahir l'un de leurs états » et interroge les autres internautes sur la position des troupes russes par rapport à Atlanta. De son côté « Q », qui a planifié un week-end en Caroline du sud se demande s'il est prudent de passer par la Géorgie et ne comprend pas que les troupes russes, arrivées par la mer, aient pu progresser si vite vers l'intérieur du pays. Les réactions n'ont pas tardé à être postées sur le forum par quelques internautes mieux informés. lls ont aussitôt rassuré leurs compatriotes, leur offrant par la même occasion un petit cours de géographie...

24 août 2008

Les armes à la main

Ce dimanche referme deux semaines de compétition olympique, 15 jours de sport tous azimuts qui auront vu les représentants français alterner le pire et le meilleur. Comme d'habitude, en somme. Les journalistes monopolisant les antennes auront pu s'en donner à coeur joie pour parler de "terribles déceptions" et de "fantastiques surprises" réservées par les tricolores, tandis qu'au tableau des récompenses, le coq gaulois engrangeait tout de même 40 médailles. Un bilan dont notre "petit pays" n'a pas à rougir, même si celles obtenues dans le plus précieux métal sont sensiblement moins nombreuses qu'aux précédents J.O.

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Il en est une cependant que, sans être chauvin pour deux sous - pour moi, peu importe la nationalité des meilleurs pourvu qu'ils nous offrent un spectacle de qualité - je suis très satisfait d'avoir vue tomber dans l'escarcelle des Français. C'est la toute dernière, celle des handballeurs, décrochée ce matin face à l'Islande. Voilà un titre qui fait plaisir ! Qu'on le veuille ou non, si la performance d'un homme seul peut être belle et saluée à sa juste valeur, lorsque la victoire est celle d'un collectif, cela prend une toute autre dimension. Or voilà - je m'en suis déjà ouvert ici - en France, sport d'équipe ne rime qu'avec foot. Oh, le rugby tente bien de tracer sa route, mais c'est au prix d'une professionnalisation qui voit aujourd'hui, comme en ballon rond, les joueurs se faire payer des fortunes pour aller, entre deux matches ratés, faire la retape des rasoirs jetables Kikoup à la télé...

Les handballeurs, eux, sont animés d'un tout autre état d'esprit. Soudés autour de leur entraîneur, portés par la passion d'un sport et non par une stratégie de carrière. Les mecs se font plaisir, et ça se voit. Alors quand, en plus, ça veut rigoler... Deux titres de champions du monde, un autre de champions d'Europe, et maintenant une médaille d'or olympique. Ça y est, des "Barjots" aux "Experts", ils auront tout gagné.

J'ai suivi la finale à la radio, ce matin, sur la route d'Amboise où je rejoignais mes potes amateurs de voitures anciennes. C'était dur de ne pas avoir d'images à se mettre sous les yeux (et surtout de se taper les commentaires beuglants de RMC) pour accompagner les Bleus dans leur ruée vers l'or. Mais peu importe, j'ai applaudi quand même au coup de sifflet final. Fier, évidemment, mais aussi soulagé. Soulagé que ces 15 gars, avec leurs tripes, aient pu démontrer que les jeux de mains n'ont vraiment rien de vilain.

15 août 2008

Lyon à la bouche

Le quatrième et dernier - tout a une fin - opus de nos vacances se déroule en ce moment-même sous le soleil méditerranéen, à deux pas de la frontière italienne. Eh oui, après la pointe bretonne, encore une extrémité de cette bonne vieille France que nous n'aurons jamais autant sillonnée,  faisant au passage la fortune des sociétés d'autoroute ! Mais tous ces kilomètres nous ont également permis de voir ou de revoir des endroits très agréables pour les pupilles comme pour les papilles [expression honteusement pompée au Croco]. Exemple pris au hasard : notre escale à Lyon mercredi dernier.

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Voilà une ville dans laquelle je me sens bien et où, contrairement aux idées reçues (qui ont souvent la dent dure), j'ai toujours été très bien accueilli. En y débarquant en fin d'après-midi avec ma petite famille, j'ai eu tout le loisir de vérifier que le vieux Lyon a un charme fou, avec ses boutiques anciennes et sa faune cosmopolite, ses façades colorées et des rues pavées que la poussette de Martin a avalées sans rechigner. Inévitablement, nous avons choisi de dîner à la terrasse d'un traditionnel "bouchon" du quartier saint-Jean et de faire honneur aux spécialités locales, saucisson pommes vapeur et côtes du Rhône en tête. Ce Gigondas 2001 était vraiment au poil, et il n'y avait rien à jeter non plus ni dans les entrées-salades (copieuses et savamment assaisonnées), ni dans la tarte Tatin qui a clôturé le repas. Bonne surprise aussi du côté de l'addition, loin de taper dans les sommets même en cette période de tourisme massif...

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"Le comptoir du boeuf", 3 place neuve saint-Jean, 69005 Lyon. Formule complète (entrée-plat-dessert) à 15,80 € et carte des vins très raisonnable.

12 août 2008

La belle est repartie

Notre histoire d'amour aura duré 18 mois. Pas mal, pour une première. Pour un novice qui n'avait jusqu'alors jamais mis les pieds sur la planète des Oldies. Coup d'essai, coup de maître, n'ayons pas peur des mots. 6000 kilomètres, tellement de paysages qui défilent, tellement de surprises pour la plupart excellentes... et toujours tellement de plaisir ! Celui de rouler cheveux au vent jusqu'à la tombée de la nuit, celui d'entendre les vitesses passer dans un ronronnement rageur, celui de voir des pouces se lever et des sourires s'afficher partout, dans quelque campagne que ce soit et qui s'offrait à ses roues. Ma petite MG ne m'en offrira plus, de ces plaisirs-là. Elle est partie aujourd'hui, a quitté cette Touraine qui l'avait si bien accueillie l'été dernier. Mais le changement se fera en douceur. Aux bulles de Vouvray, elle substitue celles de Champagne. Et à son ex-propriétaire maniaque succède un vrai passionné qui la bichonnera tout autant... Avouez qu'elle aurait pu tomber plus mal.

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Il y a eu ce pincement au coeur, comme je l'avais redouté, au moment de la laisser s'éloigner pour de bon. J'avais pourtant fait le maximum pour retarder l'échéance, m'attardant sur les papiers à signer, redonnant une anecdote de balade, réexpliquant la procédure pour replier la capote. Mais il a bien fallu les donner, ces clés. J'avais le chèque en poche, mon acheteur piaffait d'impatience à l'idée d'enquiller ses 400 bornes - en commençant par les bords de Loire jusqu'à Orléans - tu m'étonnes que ça le démangeait...

Bon, elle est partie, c'est fait, affaire classée. Et c'est ce que je voulais. Car aujourd'hui débute une nouvelle ère qui, avec l'achat d'une vraie 4 places, me permettra de partager mon plaisir non seulement avec le Croco, comme avant, mais aussi avec Martin. Ils sont venus tous les deux, pour dire au revoir à cette fabuleuse auto qui aura fait naître, en quelques mois, une véritable addiction au monde de la voiture ancienne dans notre petite famille.  Allez, bye bye petite B. Sois heureuse et fais des heureux, rien ne pourra me faire plus plaisir.

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